Histoire de pâtisserie – Les financiers aux amandes

Histoire de pâtisserie – Les financiers aux amandes

L’histoire du financier commence au XIXe siècle.

Enfin, un peu avant quand même. A l’origine des financiers, il y a eu les visitandines, du nom d’un ordre religieux féminin, des petits gâteaux aux amandes de forme ovale qui remonteraient au Moyen Age. Les visitandines ont été délaissées pendant un moment à cause de l’amande qu’elles contiennent. En effet, on se méfiait des préparations à base d’amande car l’odeur de l’amande (amère) ressemblait à celle du cyanure.

Selon la légende, c’est le pâtissier Lasne qui les auraient remis au goût du jour avec l’arrivée des financiers au XIXe siècle.
Lasne possédait un boutique près de la Bourse à Paris. Il avait souvent comme clients les traders de l’époque, qui cherchaient un petit gâteau facile à manger et qui ne salisse pas les doigts.

Il décida d’en changer la forme et de les cuire dans des moules rectangulaires qui rappellent la forme des lingots. C’est ainsi que seraient nés les financiers, en hommage à ces clients.

financiers

A l’origine, les financiers sont à base d’amande. Mais comme beaucoup de recettes en pâtisseries, on trouve des déclinaisons avec de la noisette, de la pistache, du cacao. 

On peut également y ajouter des fruits : framboises, abricots, …

Dernièrement j’en ai réalisés aux abricots, l’amande se mariant très bien avec ce fruit de saison.

 

Pour retrouver la liste des fruits et légumes du mois de juillet, c’est par >> ici <<.

Histoire de pâtisserie… Le sablé breton

Histoire de pâtisserie… Le sablé breton

Comme on peut s’en douter, le sablé breton nous vient tout droit de… Bretagne. Mais quelle est l’histoire du sablé breton ?

L’histoire raconte

Le palet breton est une spécialité croustillante et fondante à la fois. A l’origine des palets, il y a les fameuses galettes bretonnes de Pont-Aven.
L’histoire raconte que c’est Isidore Penven, un boulanger local, qui est à l’origine de cette spécialité. A la fin du XIXe siècle, il fabrique des galettes fines et croustillantes, épaisses ou fondantes à base de farine, de beurre, de sucre et d’œufs. La tradition veut que ce soit une erreur de pesée qui voit naitre une galette plus fine que la recette habituelle. C’est ainsi que la galette de Pont-Aven était née.

Pont-Aven

Pont-Aven

Des galettes aux palets

Isidore décédé, sa femme Francine se remarie avec Alexis Le Villain. Ensemble, ils continue la fabrication de galettes et fondent une biscuiterie. Ils créent ainsi les « Traou Mad » qui signifie « bonnes choses » en breton, autrement dit les sablés bretons que l’on connaît aujourd’hui. Traou Mad devient même une marque.

La pâte à sablé breton est une pâte sablée comme son nom l’indique, composé à l’origine de beurre salé (bien évidemment, on ne rigole pas avec ça en Bretagne !), de sucre, de jaune d’oeuf et de farine. Elle a la particularité d’être très friable. Contrairement à sa cousine la galette, le sablé breton est épais (1 à 1,5cm).

Pour la petite histoire, le nom du palet breton vient de sa ressemblance avec les disques utilisés pour le « jeu des palets », jeu breton consistant à lancer des palets en pierre ou métal sur une planche en bois.

Jeu des palets

Jeu des palets – source Wikipédia

 

Les palets bretons dans la pâtisserie moderne

Les palets bretons se mangent très bien tels quels accompagnés d’une boisson chaude.

Ils  peuvent également servir de base pour des pâtisseries, l’utilisation qui va nous intéresser ici : des tartes (pas besoin de fonçage wink) des entremets, des petits gâteaux.

Astuce  : si on n’a pas de beurre sablé au frigo, on peut ajouter 2 à 3% de fleur de sel par rapport au poids du beurre (pour 100g de beurre doux, ajouter 2 à 3g de fleur de sel)

Astuce 2Le sablé breton étant composé de beaucoup de beurre, une fois détaillé, il faut le cuire dans un cercle à tarte ou entremet au risque de le voir s’étaler comme une crêpe.

Quelques exemples de réalisations

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Histoire de… fraisier

Histoire de… fraisier

L’histoire du fraisier est assez mystérieuse.
Ce que l’on sait, c’est que traditionnellement le fraisier est une pâtisserie à base de génoise, de crème mousseline et de fraise, le tout recouverte d’une couche de pâte d’amande.

Une piste possible serait le « Guide Culinaire »   d’Auguste Escoffier où on trouve des recettes composées de fraises crues.

Egalement, on peut trouver une origine ou une influence du fraisier moderne chez Gaston Lenôtre. Il a créé un dessert appelé le « Bagatelle » dans les années 60 dans lequel on retrouve certains éléments d’un fraisier.

Fraisier 

Dans ma recette, j’utilise un biscuit Joconde (à base d’amande) et une ganache montée à la vanille onctueuse. Je le trouve plus léger et moins sucré que la recette traditionnelle.

Et pour faire un bon fraisier, on également a besoin de…. bonnes fraises ! Evidemment !

On attend leur arrivée avec impatience quand le printemps arrive. En ce moment c’est la pleine saison ! Il existe de nombreuses variétés de fraises : la plus connue sans doute, la Gariguette, la Mara des bois, la Charlotte, la Cléry, la Ciflorette pour ne citer que les plus connues.


Fraise

Comme tous les fruits et légumes (ici ceux du mois de mai), les fraises ont leurs saisons et les différentes variétés n’atteignent pas leur pleine maturité en même temps. Ainsi la saison des fraises peut aller de mars à octobre-novembre ! 

La fraise est en réalité un « faux fruit » : et oui, la partie rouge et charnue que l’on adore déguster est l’évolution de la fleur du fraisier. Les vrais fruits sont les « akènes« , les petites graines jaunes éparpillées à la surface !

Astuce  : pour déguster des fraises, les rincer à l’eau froide sans les laisser tremper et les équeuter seulement après sinon elles se gorgeront d’eau et leur goût pourra en être altéré.
Astuce 2 : les fraises sont à conserver au frigo ; pour qu’elles libèrent tous leurs arômes, penser à les sortir 1h avant de les consommer.

Plus d’infos sur les fraises, ici

Les secrets de fabrication du chocolat

Les secrets de fabrication du chocolat

Partons à la découverte du processus de fabrication du chocolat, cette gourmandise dont on se délecte, notamment en ce week-end de Pâques.
Tout comme le pain est réalisé à partir de grains de blé, le chocolat est aussi réalisé à partir de graines : ce sont les fèves de cacao issues du cacaoyer.

A la base, le cacaoyer

Le cacaoyer est un arbre tropical qui pousse principalement en Afrique (Côte d’Ivoire, Ghana, Nigéria, Cameroun), en Amérique du Sud (Brésil, Equateur, Colombie) et un peu en Asie (Indonésie, Malaisie), autour de l’Équateur.

Il mesure entre 5 et 7 mètres de haut, il porte des boutons, des fleurs et des fruits tout au long de l’année.
Les fleurs apparaissent directement sur le tronc et les branches principales et donneront les fruits, les cabosses.


Photo by Ly Le Minh on Unsplash

A l’intérieur des cabosses on trouve des graines, les fèves, à partir desquelles sera fabriqué le chocolat, qui sont entourées d’une pulpe blanche appelée mucilage.

Il existe trois grandes variétés de cacaoyers :

  1. Criollo
    Ces arbres fournissent un cacao très aromatique mais sont peu résistants, notamment aux maladies ; ils représentent 10% de la production mondiale
  2. Forastero
    Ces arbres sont robustes et produisent des cacaos plutôt amers ; ils représentent 70% de la production mondiale.
  3. Trinitario
    Ces arbres sont hybrides, croisements entre les deux variétés précédentes.
    Ils fournissent des cacaos assez fins ; ils représentent 20% de la production mondiale.

Processus de fabrication

Quelles sont les différentes étapes de transformation des fèves de cacao ?

1. La récolte

Deux fois par an, les cabosses sont récoltées dans les plantations.

2.L’écabossage

Quelques jours après la cueillette, les cabosses sont ouvertes puis vidées de ses fèves et du mucilage.

3. La fermentation des fèves

Elle dure entre 5 et 7 jours. Les fèves de cacao sont placées dans des bacs, un brassage est fait régulièrement pour avoir une fermentation homogène. Cela permet aux fèves de développer leurs arômes. Elles prennent une couleur brun

4. Le séchage

Il permet de faire diminuer le taux d’humidité des fèves, passant de 60% à 7-8%, évitant ainsi qu’elles ne moisissent. A cette étape, les fèves peuvent être envoyées aux chocolateries pour transformation.

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Photo by Héctor Emilio Gonzalez on Unsplash

5. La torréfaction

Tout comme pour les grains de café, les fèves de cacao sont torréfiées pour permettre le développement plus poussé de l’arôme. Les fèves sont passées dans des sphères rotatives dans lesquelles de l’air chaud (140°C environ) circule.

6. Le broyage

Les fèves sont chauffées à environ 70°C et sont passées dans un moulin pour obtenir une pâte fluide, appelée pure pâte de cacao. Elle a cette consistance du fait de la matière grasse qu’elle contient, le beurre de cacao, un peu plus de 50%. La pâte de cacao est utilisée de deux manières : la fabrication de cacao en poudre et la fabrication de chocolat. Pour la fabrication de chocolat, on passe à l’étape du conchage.

7. Le conchage

Selon le type de chocolat que l’on veut préparer (noir, lait, blanc), on fera les dosages de pâte de cacao, de sucre, de lait en poudre, de beurre de cacao, de lécithine à ajouter à la pâte de cacao.
Ce mélange sera chauffé à une température adaptée (entre 65° et 90° selon) et brassé dans de grandes cuves pour rendre le mélange homogène, développer l’onctuosité et les saveurs. A ce stade on peut y ajouter du beurre de cacao, de la lécithine de soja qui est un émulsifiant qui rendra le mélange plus homogène.

8. Le moulage

Le chocolat est tempéré, c’est-à-dire à une température idéale de travail afin d’avoir un chocolat stable et brillant. Puis il est utilisé pour être moulé sous forme de tablettes, des bonbons en chocolat ou des sujets de Pâques.

Après toutes ces étapes,on peut enfin déguster !

Il y en a encore pas mal à dire sur le cacao et le chocolat, ça fera l’objet de prochains posts .

Et voilà, tu en sais plus sur le chocolat et sa fabrication !

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Histoire de… tiramisu

Histoire de… tiramisu

Tout le monde connaît le tiramisu et chacun le revisite à sa façon. Mais quelle est son histoire ?

Le tiramisu est un dessert italien dont le nom, tirami sù, signifie littéralement « tire-moi vers le haut », au sens propre, ou au sens figuré « remonte moi le moral »,.

Le tiramisu est un dessert à base d’oeufs, de sucre, de mascarpone, qui composent l’appareil à tiramisu, de café, de biscuits imbibés dans de l’alcool (Marsala ou Amaretto) et de cacao en poudre, le tout monté en couches alternées de biscuits et d’appareil.

Le tiramisu tel qu’on le connait aujourd’hui daterait du XXe siècle mais les origines sont incertaines…

Il existe plusieurs légendes sur les origines du tiramisu…

En voici quelques-unes :
Le tiramisu aurait été inventé en Toscane au XVIe siècle pour un duc de Toscane en visite à Sienne. Celui-ci l’aurait tellement aimé qu’il en serait devenu son dessert préféré et l’aurait fait connaître à travers toute l’Italie.
Le mascarpone aurait été ajouté dans une nouvelle recette à Trévise. Le dessert se propage ensuite hors des frontières italiennes au XVIIIème siècle, grâce à des auteurs qui diffusent la recette dans des livres de cuisine. Ceux-ci y ajoutent le biscuit boudoir.

On raconte aussi qu’au XVe siècle, les Vénitiennes offraient le tiramisu à leurs amants , car on lui prêtait des vertus aphrodisiaques. On dit également que le prostituées vénitiennes en consommaient pour ces mêmes vertus.

Une autre légende est beaucoup plus terre à terre : le tiramisu serait en fait une astuce pour ne pas gaspiller le café froid et les restes de gâteaux. On ajoutait à ces 2 ingrédients un peu de liqueur pour ramollir le gâteau et l’on recouvrait ensuite cet ensemble de crème ou de mascarpone.

Source Wikipédia

Même moi qui n’aime pas les oeufs, ni le mascarpone, j’adore le tiramisu ! Oui je sais c’est étrange, un jour peut-être je parlerai de ce paradoxe 😅

Comme beaucoup de pâtisseries et desserts, le tiramisu connait pas mal de variantes et a été décliné avec d’autres biscuits, d’autres parfums, avec des fruits.

Et toi, tu es plutôt tiramisu classique ou revisité ?

Histoire de… la tarte Bourdaloue

Histoire de… la tarte Bourdaloue

La tarte Bourdaloue, ou tarte amandine aux poires, est composée d’une pâte sablée ou sucrée, de crème d’amande et de poires pochées.

Elle tient son nom de la rue où elle est apparue, dans la deuxième partie du XIXe siècle, la rue Bourdaloue, à Paris dans le 9e arrondissement.
Louis Bourdaloue était un prêtre, célèbre pour ses prêches d’où une rue à son nom.

A la base, il s’agissait d’un flan aux abricots et crème d’amande « à la Bourdaloue ».

Les saisons passant, les abricots ont été remplacés par des poires 🍐 et voilà la tarte Bourdaloue.

 

Tu connaissais cette histoire ?